Institution Eitsu
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 On est tous passé par là.

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MessageSujet: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Lun 23 Fév - 13:47

    Envy marchait.
    Notez d'entrée que la marche sans atours est souvent associée à l'ennui et c'est évidemment le cas ici aussi. C'est qu'on n'échappe pas facilement à l'ennui, la dernière fois qu'il s'était ennuyé Envy avait utilisé son don sur une femme qui passait près de lui. Je vous laisse imaginer la suite ... Le Joker était persuadé que son don était plus utile que ce qu'il pensait, se faire des esclaves sexuels qu'il laissait tomber au bout de quelques nuit était probablement le niveau le plus basique de ce pouvoir. Cette nuit là, alors que la femme s'était donnée du mal pour lui plaire, le garçon avait imaginé les possibilités multiples de son pouvoir, déjà le fait qu'il connaissait sur le bout des doigts chacune de ses victimes : la proximité qu'il instaurait entre lui et elles était la première source de plaisir. Le principe même de la mise à nue, de l'exhibition la plus totale. C'est toujours difficile au début, se dire qu'on sera totalement découvert, mais penser qu'on va connaître l'autre aussi parfaitement qu'il nous connaît, ça c'est grisant ! Mais il devait y avoir plus ! S'il pouvait obliger les gens à l'idôlatrer alors pourquoi ne pourrait-il pas les manipuler pour d'autres choses ?!
    Mais Envy ne savait pas encore que son pouvoir dépend avant tout de sa volonté et que s'il pense au sexe quand il l'utilise, c'est du désir qu'il éveillera chez la cible. Mais à seize ans il n'est pas aisé de penser à autre chose qu'à son plaisir propre et immédiat.

    Le jeune homme connaissait l'Institution Eitsu pour avoir suivi son inauguration aux informations quelques années plus tôt. Quant à la spécificité des élèves accueillis, ce n'était un secret pour personne ; il fallait bien un trou où balancer ceux qui dérangent. C'est pourquoi dès le jour où il fut jeté hors de l'orphelinat, il se mit en route vers cet institut. Le fait qu'il ait mis pratiquement un an à l'atteindre ne lui posait aucun problème. Il avait décidé de voyager léger, réclamant de l'aide en nature et en liquide avec un appui psychique qui facilitait toujours la transaction. Ce pouvoir était vraiment une bénédiction.
    Inutile de préciser qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il laissait une femme au désespoir à chaque fois qu'il décidait de reprendre la route, sans informations il était comme coupé du monde et le fait que chacune de ses compagnes se soit suicidée lui avait échappé, peut-être aurait-il déjà arrêté d'avoir recours à ce don s'il l'avait su, mais heureux celui qui ignore la vérité car celle-ci est rarement lestée de légèreté.

    Si Envy marchait aujourd'hui c'était sûrement parce qu'il n'avait pas eu l'occasion de s'amuser depuis longtemps, mais il avait choisi de se réserver pour les filles de l'institut, les jeunes sont tellement plus amusantes, surtout les pucelles, mais ce n'est qu'un avis tout à fait arbitraire. Et puis, pourquoi pas les plus jeunes encore ?! A seize ans on n'est pas encore trop vieux pour celles de douze ans. Mais nous nous égarons, et puis si jamais Envy décide de jouer à ça une fois, pas de problème, elle ne pourra pas lui échapper.
    N'en déplaise aux top-models du campus, Envy appréciait à peu près tout ce qui n'avait pas de masse superflue entre les jambes : à savoir la gente féminine en général. Posons quand même une limite à la masse superflue sur toutes les autres parties du corps, on n'est jamais trop prudent.

    Quand il se décida enfin à passer la porte d'entrée de l'insitut, Envy était sans bagages ; voyager léger, c'est le secret ; et il avait les mains dans les poches du jean moulant noir qu'il avait empreinté à sa dernière conquête, ou plutôt au petit-ami de sa dernière conquête, mais que cela reste entre nous. Il faisait doux au centre de la France, beaucoup plus qu'en Grande-Bretagne, et Dieu merci d'ailleurs car Envy n'avait pour tous hauts qu'un débardeur noir qui moulait sa silhouette à la fois très mince et bien formée.
    Le jeune fit quelques pas dans l'entrée, le nez en l'air, les yeux dans le vague, et percuta quelque chose de relativement doux et chaud.


    " Bloody Hell ! Be careful, guy ! "


    Mais quelle incroyable rencontre le Joker a-t-il fait en débarquant ainsi dans l'institut ?! Vous le saurez quand vous vous déciderez à me répondre !
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Lun 23 Fév - 16:22

"私の役割ですか!私の役目...しかし、何の役割くそあもう!どのような考えがある...私はこの委員会に登録することもないだろう。私は、すべての問題を...が、なぜですか? " (« Mon rôle?! Mon rôle... Mais quel rôle de merde ouais! Quelle idée d'avoir...Je n'aurais jamais du m'inscrire dans ce Comité. J'ai que des problèmes depuis...et tout ça pour quoi? »)

« Eh ma belle! Comment tu vas aujourd'hui? »

Une simple phrase prononcée par un élève des plus quelconque et qui pourtant n'était pas agréable pour la jeune fille. Était-ce parce qu'en même temps, une grosse main grasse et humide venait de se coller contre son postérieur ? Dommage pour lui, en ce jour magnifique, elle avait décidée de mettre un de ses jeans qui collait bien plus qu'un scotch. Sinon il aurait eu droit à un aller direct pour les abîmes de l'inconscience. En attendant, ce garnement d'au moins un mètre quatre vingt s'amusa à presser ses doigts sur la chair. Pouvait-il vraiment croire que ça provoquerait un plaisir même anodin? Le sourire sadique aux lèvres, la bave coulant limite sur le coin de ses lèvres, il était hypnotisé par le décolleté. Quant à Chizu, elle poussa un énième soupir d'exaspération pour brusquement attraper le poignet de son nouvel ami. D'un geste las et sans fierté, elle laissa ses doigts parcourir la peau nue. Le lien se fit aussitôt, les milliers de souvenirs aussi froids et sans importance envahissaient son esprit alors que la victime comprima sa poitrine à la recherche d'air.

"あなたは、私は、私は自分のバカが尻 を行うには何も教えていない参照してください。同意するときに喜びを与えることの意味を学ぶあなたは私をタッチしています。一方... " (« Tu vois pas que j'ai autre chose à foutre que de me dire que j'ai un abruti qui me broie les fesses. Quand t'auras appris ce que c'est que de donner du plaisir alors là j'accepterai que tu me touches. En attendant... »)

« Bon journée à vous »

Passant si rapidement de l'agressivité à l'amabilité digne des plus grand diplomate, la gamine lâcha prise pour observer avec un regard malsain le pauvre gamin qui suffoquait dans son col de chemise. Il titubait un peu sur le coté mais gardait quand même un certain équilibre. Au lieu de s'enfuir en courant comme les autres, il se contenta de fixer cette fille comme si elle n'était qu'un monstre. Un regard qu'elle connaissait depuis toujours et donc, ça ne lui faisait plus rien. Haussant les épaules, elle fouilla dans sa poche pour en sortir un bonbon à la menthe. Comme une joueuse de poker, elle jeta la friandise au gamin.

« Empêche ta Taite de tourner »

Bon, il était temps d'accueillir les nouveaux élèves. Vu les fiches qu'elle avait dans les mains, certains avaient des pouvoirs bien plus intéressants que le sien. Fallait toujours qu'elle ait les bas de gamme. Pourquoi avait-elle eut droit à cette capacité éponge? Vraiment nulle cette chose, depuis qu'elle l'avait, il lui était impossible de faire ses habituelles occupations. Cette vie était d'un pénible! Plantée devant l'entrée de l'Institut, elle commença à ouvrir les dossiers pour regarder avec plus d'attention à qui elle aurait à faire. Vu la tête de certains, ça n'allait pas être une partie de plaisir. Il y avait des enfants de très bonnes familles. C'est à dire, en gros, des gosses de riches qu'elle allait pas supporter surtout s'ils avaient les même manières que ceux qu'on pouvait voir à la télévision. Chizu se frotta le front avec contrariété. Humm... Quelle idée d'avoir été membre du Comité! À peine voulait-elle relever la tête qu'un deuxième abruti vint à sa rencontre. Différent du premier, il percuta la gamine avec autant de délicatesse qu'un rhinocéros et non préparée à ce choc. Elle tomba en arrière pour s'étaler de tout son long, le dossier s'ouvrit pour venir se répandre sans que les élèves pensent à ne pas marcher dessus. Les joues rouges de colère, la jeune fille releva la tête et un peu le buste.


"そう言って、助けになりたい! "(« Dis donc, tu veux de l'aide! ») s'exclama t-elle en voyant le nouveau, la tête posée sur le ventre de la petite, comme s'il était en train de piquer une bonne sieste. Au moins, elle comprenait pourquoi elle avait un poids sur l'estomac.

« Dégage! »


[j'avais prévenu...si ça va pas, dis le je changerai]
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Mar 24 Fév - 12:40

    Doux et chaud. Tu parles d'un qualificatif ! Un ventre féminin et une paire de seins en prime : de quoi faire rêver n'importe quel gamin en quête de bonne compagnie. Sauf qu'Envy n'était pas n'importe quel gamin en quête de bonne compagnie, il était le beau gosse en quête d'une paire d'esclaves. Et puis ce sont les puceaux qui sont les plus pervers, les frustrés. Envy n'était ni l'un, ni l'autre. Plus pratique de séduire une jeune fille quand on arrive à ne pas lui baver dessus.

    Après avoir poussé une exclamation enflammée dans sa langue maternelle, le garçon se redressa et détailla de bas en haut la personne qu'il avait renversée, passant rapidement sur les hanches et la poitrine fort appétissantes et s'attardant sur ses yeux étranges. Certains mutants subissaient des transformations avec le développement de leur pouvoir. Envy n'avait vraiment pas très envie que ça lui arrive : on ne sait jamais à quoi s'attendre.
    Sans cesser de fixer les yeux de la jeune fille, Envy se leva et lui tendit la main avec solennité et peut-être un petit sourire en coin qui rappelait à tous qu'Envy est avant tout un joueur et peut-être entrevoyait-il un nouveau jeu hilarant à l'horizon.


    " Excusez-moi, c'est ma faute. "


    Appuyant sa phrase avec une moue gênée, le garçon tâcha de se rappeler ce qu'il avait vu en entrant ; le décor luxueux, l'espace aéré, le plafond clair, pas de jolie jeune fille pleine de paperasse. Mais il n'était pas très attentif non-plus. Et puis qu'avait-elle à lui foncer dessus comme ça ! Envy se contrôla pour ne pas se départir de son sourire, autant paraître agréable ne serait-ce que pour la première journée. Et puis le fait qu'une fille de son âge joue avec la paperasse le laissait perplexe : depuis quand faisait-on travailler ainsi les jeunes dans un pays civilisé ?! La France était-elle à ce point en retard sur son pays natal ?! En Grande-Bretagne les jeunes avaient des droits, et ils n'avaient aucuns scrupules à les revendiquer. Que faisaient les Français ?! Pour le coup Envy avait envie de faire machine arrière, ce qui le retint fut en vérité la promesse d'un mieux : si toutes les filles de cet institut étaient comme celle-ci il allait passer du bon temps, oh que oui ! D'ailleurs cette fille méritait plus d'égards, avec un corps comme celui-ci elle ne pouvait que lui appartenir.
    Notez qu'Envy s'inquiète rarement des conséquences de ses actes, non qu'il n'y pense pas, juste qu'il s'en balance.
    Mû par un soudain intérêt vis à vis de sa nouvelle collègue, Envy commença à rassembler la paperasse étalée par terre, après tout elle avait refusé la main qu'il lui avait tendue (je veux pas me faire retourner la tête moi >.<) et il fallait bien rattraper le coup d'une manière ou d'une autre.


    " Je ne me suis pas présenté ... "


    Il tenait son propre dossier qu'il regardait avec un sourcil levé, une évidente contrariété peinte sur le visage. Il n'avait été amoureux qu'une fois, trois ans plus tôt, mais son goût du risque et du plaisir démesuré l'avait poussé à jouer avec toutes les filles, même s'il montrait plus d'égards à celle-ci, avoir dû la quitter l'année précédente après avoir engrossé une camarade l'avait déchiré, disons, dans la mesure du possible ; peut-être même aurait-il pleuré quelques gouttes s'il avait apprit qu'elle s'était suicidée après son départ, mais voilà un an qu'il ne l'avait plus vue et comme on dit : loin des yeux, loin du coeur. Le véritable problème, en l'occurence, venait du fait que ses "prouesses" sexuelles devait être rapportées ici, le fait qu'il ait mis une fille de l'orphelinat enceinte. Le bon côté des choses c'est que l'orphelinat n'était pas au courant pour les autres alors on pouvait penser qu'il avait juste été amoureux, seulement ce n'est pas la bonne qui est tombée enceinte.


    " ... Mais je ne pense pas que c'est nécessaire. "


    Il mit son propre dossier sur la pile qu'il avait terminé de reconstituer et planta son regard dans celui de la fille qui s'était relevée.


    " Je peux vous tutoyer ? La politesse Française n'est pas mon fort. "
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Mar 24 Fév - 14:44

    [ Je me permet :3 Si ça ne va pas, dites le moi et je dégage x) ]

    Le silence. Mais pas un silence pesant comme celui de sa chambre toute blanche. Ici, il était rompu par le bruit des pneus sur l'asphalte, les voitures qui passaient à côté du taxi et les raclements de gorge du conducteur. Famëra était étendue sur la banquette arrière, ses yeux étaient clos mais elle ne dormait pas. Mais dans cet état de somnolence maladive, elle était aussi incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Elle ignorait même jusqu'à sa destination. Eistu. La demoiselle n'avait même pas la possibilité de se demander quel était cet endroit. Était-il comme l'autre ? Cette pièce blanche aux odeurs de javel et d'éther où elle n'avait pas put bouger pendant trop longtemps. Mais à quoi bon se lamenter ? La mutante finit par se redresser, non sans difficulté. Ses longs cheveux blonds n'étaient plus qu'une masse informe autour de son visage tiré. Ses yeux gris s'attardèrent au dehors mais les rayons solaires les agressèrent par leur éclat. Oubliant le paysage, elle tomba nez à nez avec un sac où reposait un dossier. Famëra les observa, le regard fixe et les lèvres entrouvertes. Ce n'était pas de l'étonnement, elle avait simplement du mal à remettre la machine en route.

    " Tu es réveillée ? Nous arrivons bientôt. Il y de quoi boire et manger dans la boîte à gants, si tu veux. "

    La jeune fille le regarda, l'air indéchiffrable sinon complètement à l'ouest. Le vieil homme s'était ensuite penché sur sa droite pour farfouiller dans la dite boite à gants avec d'en sortir une bouteille d'eau et un paquet de biscuits qu'il tendit ensuite à sa passagère. Sans d'autres formalités, elle les prit de ses mains tremblantes pour les déposer à côté d'elle. Famëra baissa la tête, appuya de son pouce et son index sur ses paupières. C'est en rouvrant les yeux qu'elle remarqua de nombreuses piqûres dans le pli de son coude. Les sourcils froncés, elle passa le bout de ses doigts sur ces stigmates. Alors elle remarqua sa tenue. Une longue robe blanche et sans forme mal lacée dans le haut de dos, et ce bracelet en plastique blanc où était inscrit une série de chiffres et un nom. Son nom peut-être. San'Acia. Ainsi elle était Famëra San'Acia. Celle-ci se pencha donc vers son sac et s'empara du paquet de feuilles qu'elle balaya du regard sans vraiment tout enregistrer. Cela la concernait à en juger par le nom sur la pochette.

    Famëra Hecate San'Acia - N°2.679-241

    Originaire du Nord. A passer sa vie dans un orphelinat parisien.
    Troubles importants de la mémoire, hallucinations et agressivité.


    S'en suivait de nombreuses remarques à l'écriture quasi-indéchiffrable. Les yeux plissés, la demoiselle tentait de se souvenir. Était-ce les drogues qui lui avait tout effacé de la sorte ? Le dossier retomba sur ses genoux alors qu'elle levait le nez vers le conducteur. Leurs regards se croisèrent dans le rétroviseur mais lorsqu'il vit qu'elle entrouvrait ses lèvres, il l'arrêta.

    " NON ! Ne me parle surtout pas ! "

    Voyant l'expression étonnée et interrogative de Famëra, il poursuivit, soudainement plus tendu.

    " Il est possible que tu ne t'en souviennes pas ... Tu es une mutante, ta voix peut tuer si tu parles sans faire attention. Moi j'ai une ouïe surdéveloppé, alors évite de me parler autant que possible. Tu comprends ? "

    Portant sa main à sa gorge, elle hocha la tête. Faire attention ... Les dires de son semblable ne lui semblait pas trop étrangers à l'oreille, aussi préféra-t-elle consentir avant de pouvoir vérifier tout ça par elle-même. Le silence revint entre les deux personnes et ce jusqu'à la fin du trajet. Il descendit pour lui ouvrir la porte et sortir son sac. Maladroitement, Famëra se hissa hors de la voiture, obligée de s'accrocher à la carrosserie. Alors elle remarqua qu'elle était pieds nus. Mais ce fut l'immense bâtiment devant elle qui attira son attention. D'une oreille distraire, elle entendit le conducteur l'informer une dernière fois sur cet endroit. Il y aurait des gens comme elle qui l'aiderait à maîtriser son pouvoir. Sans seringues, sans lit sanglé. elle ne devait pas avoir peur. Il marmonna quelque chose entre ses dents avant de la saluer pour ensuite remonter en voiture. Famëra ne lui avait pas accordé un regard et constata au bout de quelques minutes qu'elle était seule. Fébrilement, elle prit son sac et sa pochette pour se diriger lentement vers la porte. Le vent s'engouffrait dans son étrange tenue et faisait voleter ses cheveux déjà en pagaille. Mais la demoiselle avait du mal à marcher, encore plus à marcher droit. Ses jambes tremblaient sous elle, depuis combien de temps ne s'était-elle pas levée ?

    De son épaule, elle poussa la porte et se faufila dans l'écart qu'elle avait réussit à faire. Fam remarqua à peine les regards interloqués qui se tournaient vers elle, tout sembla tout à coup flou. Elle tituba jusqu'au mur à côté de la porte où elle s'adossa. Sa vue se brouillait tandis que ses mains lâchaient ses affaires qui retombèrent silencieusement au sol. Elle ferma les yeux et se laissa glisser jusqu'au carrelage froid. Sa main gauche se porta à son bras droit, massant doucement les traces de seringues. Dans tout ce brouhaha ambiant, cette étrange fille paraissait venue d'un autre monde.
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Mer 25 Fév - 1:55

« Envy More, Maniypulateur de néssance! Non tu n'as pas besoin de faire une présentation »

Quelques années de plus et on aurait pu la prendre pour un professeur occupée à réprimander un élève désobéissant. Sa voix était aussi perçant que désagréable à entendre, de quoi vous filer un bon gros frisson qui secouerait une boisson orange aux pulpes. Ainsi qu'une attitude supérieure rien que de sa façon de se relever, le haut du corps prit le plus de temps à se remettre droit. Laissant le loisirs à tout ceux qui en avait le courage d'affronter la vue plongeant de la poitrine dont de nombreuses mèches blanches venaient tout camoufler. Pourquoi le courage? Parce que pour contempler le corps il fallait affronter le regard froid et haineux de la jeune fille. Sous ce sentiment désapprouvant toute bonté, ses pupilles étaient encore plus brillante telles deux océans sur une carte postale. De quoi en déstabiliser plus d'un en quelques secondes. Sauf ce jeune homme était absorbée par le dossier entre ses mains. Ironie du sort, être face à sa propre vie, au résumé odieux que des inconnus avaient pu pondre sans prendre compte des sentiments humains qui avaient constituer cette existence. Tout cela sur un bout de papier qui pouvait être réduit en néant en une fraction de seconde, tout comme une vie humaine.

« La paulitesse n'y est pas mon fiorte tout court. J'aime pas laicher le cul sous excuse que t'es nouveau! »

Que de poésie! Un vrai plaisirs à entendre surtout venant d'une bouche si belle, si sensuelle. Chizu était vraiment le paradoxe faite femme: un corps d'ange à se damner et une âme de démon qu'envie tout les anges. Pour beaucoup, elle n'était qu'une petite stryge vulgaire ne méritant que punition sur punition pour son comportement hautain. Sauf qu'elle avait réussi à se creuser une place à part entière dans cette école et qu'elle n'était pas prête de tomber de son petit nuage en un clin d'œil. D'un geste vif et brutale, elle arracha les dossiers des mains du garçon pour les tasser à sa manière. Un vieux tic mélangée à sa manie de toujours vouloir sa perfection, elle n'aimait que le travail faite par elle-même. Quand ce fut fait, elle releva un regard toujours aussi bleu électrique. Il fallait quand même qu'elle se présente, moindre des choses si elle ne voulait pas avoir tout le comité à dos. Étant membre, elle était là pour montrer le bonne exemple (et se défouler sur les élèves...mais chuuut).

« Je me nomme Chizu Kösaka et je fais partie du Comité des élèves...en gros, je sers à accueillir les nouveaux... » disait-t'elle comme un vrai automate le texte que l'un des membres lui avait fait répéter tant et tant de fois pour ne pas que son accent vienne détruire quelques mots importants. Ce n'était pas pour ça qu'elle arrivait à prononcer sans y rajouter sa pincée de langue maternelle. Hormis qu'elle n'y mit aucun sentiment, c'est à peine si elle n'avait pas rouler des yeux pour soupirer de paresse. Kiryu avait une vrai chance d'être lui pour qu'elle ait accepter de faire partie de ce Club fermé. Surtout quand elle aperçu une silhouette au loin qui était apparemment très mal en point. Haussant un sourcil d'étonnement et d'exaspération, les gens ne pouvaient pas rester tranquille plus de deux secondes sans venir faire les cons! Mutante avec toute fois des sentiments humains, elle se mordit la lèvre en voyant la jeune fille se laisser tomber au sol. Il fallait avouer qu'elle donnait peine à voir et surtout, elle donnait l'impression d'être en cavale. Fallait aussi avouer que Chizu regardait trop de film.

« Toi » menaça-t'elle en pointant son doigt sur Envy « tu bouges d'ici...je te retrouve et je te fais découvrir le plaisirs gourmand du carrelage! »

La jeune fille se dirigea ensuite vers l'autre nouvelle qui était encore au sol. Un peu prise au dépourvu au vue de son pouvoir qui lui interdisait tout contact. La Chii ne put que s'accroupir pour planter ses yeux dans ceux vitreux de la gamine. C'était étrange comme un simple regard pouvait donner de tels frissons dans la nuque. Restant en équilibre sur la pointe de ses pieds, elle tenta de faire un petit sourire qui semblait très mal à l'aise. Ce qui était normal quand on pouvait observer l'état déplorable de la personne face à elle. Un simple coup d'œil au visage sans expression bien défini et un nom se posa dans l'esprit de la japonaise.

« Famëra ? »
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Mer 25 Fév - 15:29

    Mais quelle conne ! Envy avait toutes les excuses valables pour l'envoyer chier à sa manière, c'est à dire aller vaquer à ses occupations sans plus s'occuper d'elle, seulement Envy était aussi très doué quand il s'agissait de ne pas se mettre en colère. "Always happy face" comme dit la fille avec un calmar sur la tête. Et c'est avec le sourire, bien que le sourire en question fût teinté d'une attitude ouvertement sarcastique, que le little Joker accueillit les joutes de Chizu. Il faut dire qu'avec un corps et un caractère pareils, elle pouvait jouer la pétasse de service dans une série Américaine genre Beverly Hills. Et ce qu'il y a de cool avec la pétasse de service c'est qu'elle couche bien mais quand on la jette on ne le regrette jamais. Sa voix n'était pas désagréable et son accent faisait sourire, une petite peste très charmante qu'un autre homme aurait pu adorer. D'ailleurs y a-t-il un mec dans cet institut qui en crèverait pour elle ? Avec un soupire Envy imagina qu'il devait y en avoir plus d'un, les hommes étaient souvent sensibles aux mauvais traitements ; pas lui, lui était un mâle dominant, c'est lui qui inflige les mauvais traitements.

    Elle se présenta avec un balai dans le cul, comme le veut l'expression, bien qu'il faille la détourner pour comprendre clairement le sens voulu dans cette phrase. Envy était étonné qu'on l'ait déjà répertorié parmi les manipulateurs, il n'arrivait qu'à faire naître du désir et de l'amour chez ses cibles, à un tel point que celles-ci devenaient des marionnettes entre ses mains. Soit, manipulateur alors. Ça ne lui allait pas trop mal. Il profita du fait que la jolie chipie lui ait tourné le dos pour la matter en bonne et due forme, bien qu'il n'ait plus de vue sur son charmant décolleté ; quel dommage ! Mais les hanches dansantes et l'arrondis des fesses suffisaient à le satisfaire.
    L'autre en revanche ne l'attirait pas du tout. Elle était arrivée un peu après lui et il ne l'avait remarquée que lorsque Chizu s'était tournée vers elle. La première chose qu'il remarqua fut la tenue blanche peu engageante. Sortie tout droit d'un asile à tous les coups, de quoi vous faire retomber vite et bien. Il aurait bien obéi à Chizu pour que son entrée dans cette institution de cinglés se fasse sans remous mais la curiosité l'avait poussé à s'approcher malgré lui. Elle paraissait plus séduisante vue de près, bien que son corps ne soit guère mis en valeur par le bout de tissu agrafé dans son dos. Elle avait un beau visage, même s'il était tiré et cerné, avec un peu de repos elle serait parfaite. Les traces de piqures sur son bras par contre dérangeaient clairement l'image de la jeune fille charmante qu'il était en train de se forger en l'imaginant en meilleure forme. Même sa chevelure blonde promettait d'être charmante, une fois soignée. Evidemment quand on voit une fille dans de telles disposition le "moi sensible" refait surface et Envy sentit une bouffée de colère lui rougir les joues quand l'autre bimbo arriva sur elle avec sa question d'une froideur écoeurante. Sans se soucier des éventuelles répercutions, comme toujours d'ailleurs, Envy s'accroupit près de la malade et passa un bras sous ses genoux et un autre dans son dos afin de la soulever.


    " Don't worry ! Tu joueras l'inspecteur quand elle sera mieux, prends ses bagages et conduis moi à sa chambre. "


    Je vous l'ai dit que ce n'était pas un mauvais bougre, il suffit de bien le regarder pour comprendre que son comportement n'est qu'un jeu d'adolescent. A ceci près qu'il avait remarqué en la soulevant que la jeune fille n'avait rien sous sa robe en tissu léger, je vous laisse imaginer le genre de pensées qui le traversaient maintenant qu'il avait dans les bras une fille apparemment très charmante, relativement légère, et pratiquement nue. Certes la vue qu'il avait sur les imposants atouts de Chizu suffisait à l'amuser - pour cela il n'avait qu'à penser à ce qu'il ferait quand elle serait dingue de lui - mais le poids d'une fille nue, ou presque (U_U), dans ses bras le faisait vraiment vibrer de désir. Eh oui, c'est ça les hormones, manquerait plus qu'une autre beauté se pointe pour qu'il organise une orgie le soir-même dans sa chambre.

    Pour ce qui est de la réponse de Chizu, Envy ne s'en souciait pas le moins du monde, son ton était sans appel, et s'il le fallait il utiliserait son pouvoir immédiatement.


    HRP : Mah, un peu court, sorry.
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Mer 25 Fév - 19:06

    Quel vacarme. C'en devenait presque insupportable aux oreilles longuement isolées de notre demoiselle. Tout aussi insupportable que ces visages flous et ces murs mobiles. Elle voulut se recroqueviller et fermer les yeux, nullement gênée d'oser penser rester là dans un hall d'entrée tant l'idée de devoir se lever pour marcher la fatiguée déjà. Mais une silhouette s'approchait d'elle. Levant son nez vers l'inconnue, elle distingua de longs cheveux blancs et une poitrine sulfureuse. Lorsqu'elle s'abaissa, elle croisa ses yeux étranges. L'acier de son regard y plongea avec curiosité. Pourquoi connaissait-elle son prénom alors qu'elle-même l'ignorait quelques minutes plus tôt ? Famëra fronça les sourcils.

    " Je crois, oui. "

    Sa voix se faisait lointaine, basse, à peine un murmure. Mais elle avait été mise en garde et elle ne voulait faire de mal à personne. Le visage dénué de d'expression, elle remarqua le sourire gêné de la jeune fille face à elle. Aucune pensée ne lui venait à l'esprit, mais un étrange bruit de fond se faisait plus insistant que le reste. Une voix s'élevait au-dessus des autres, une mélodie plus qu'une voix à vrai dire. La mutante leva la tête vers le plafond comme pour mieux entendre. Alors le plafond lui sourit avant de continuer sa chanson. Les moulures l'encadrant l'accompagnaient tel un choeur. Sa tête se balançait en rythme, lentement et doucement. si elle avait eut peur en arrivant ici, elle se sentait plus sereine. Ses lèvres pâles remuèrent mais n'émirent aucun bruit, accompagnant silencieusement ce drôle de chanteur. Alors elle sentit des mais se glisser sous ses genoux et dans son dos. Son attention se porta donc vers l'étrange venu qui la soulevait sans peine.

    Ils ne m'écoutent pas ...
    " Ecoutez-le. "
    Chizu
    " Chizu, écoute-le. "
    Lui non plus ne m'aime pas
    " Tu n'aimes pas sa voix ? "
    Ça me rend triste ...
    " Il est triste, à cause de vous. "

    Sa main se leva vers le plafond qui à présent pleurait. Le regard de Famëra s'attendrit alors que sa tête retombait sur l'épaule d'Envy. Sa paume se tourna vers le ciel, cherchant certainement à recueillir les larmes de son ténor. Ses lèvres se remirent à bouger sans émettre de son et le plafond cessa de faire pleuvoir dans sa paume, la mutante sourit. Elle en avait oublié jusqu'à l'existence des personnes qui l'entouraient, perdue dans ses hallucinations délirantes. Les drogues avaient amplifiés celles auxquelles elle était habituée et le shoot d'adrénaline reçut quelques heures plutôt n'avait pas été suffisant pour la ramener totalement dans son monde, ce monde qui l'avait entourée pendant sa convalescence. Elle en était ressortit certainement plus folle qu'à son entrée.

    Alors le plafond redevint immobile après lui avoir adressé un clin d'oeil complice. Famëra laissa sa main reposer sur son ventre et détacha enfin ses yeux voilés pour les vriller sans conviction vers Chizu, ne voyant que ses yeux d'un bleu étincelant où passèrent un albatros. Pour elle croisa le bleu sombre de ceux d'Envy où elle vit son propre visage, eux étaient effrayants. Ses paupières se fermèrent. Famëra s'endormit.


    [ Court ._. C'était vraiment pour dire de respecter l'ordre des postes x) ]
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Jeu 26 Fév - 20:17

Venait-il de lui faire la morale et d'en plus la traiter comme une simple Roomservice? Le français ne s'était pas encore bien assimiler dans sa pauvre cervelle de cheveux clairs. Elle avait donc beaucoup de mal à traduire toutes les phrases en un temps minime. Le principale était toujours mis en valeur, quand bien même, certaine fois, il y avait des erreurs dans la Matrice. Sauf qu'ici, le ton de la voix d'Envy avait été très claire et son sentiment premier en ressortait comme un phare allumée en pleine nuit. Preuve que la gentillesse n'était pas son fort, encore une fois, elle s'en était pris plein la gueule! Tout ça parce qu'il lui était très difficile de s'ouvrir même un tant soit peu aux autres! Ça ne servait à rien de s'inquiéter d'autrui et ce, malgré que l'état déplorable de la jeune Famëra était alarmant. Bien qu'elle aurait voulu savoir, Chizu ne chercha pas à savoir comment la gamine avait appris son nom? Peut être l'avait-elle entendu tout à l'heure pendant les présentations des deux psychistes. D'un coté, elle ne désirait pas savoir et encore moins réentendre la voix fluette, légèrement gargarisé, tout les symptômes d'un bon drogué qui n'avait pas demander de se retrouver dans cet état. Cela rappelait de très mauvais souvenirs à la japonaise qui revoyait en cet instant son frère dans ce passé fait de visites, de cris, de douleurs ainsi qu'une grosse dose de médocs en tout genre. Une voix lui murmura de s'occuper de cette gamine avant qu'il ne soit trop tard! Il fallait obéir aux indications donné par ce manipulateur! Pour une fois, elle devait mettre sa rancune de coté et comprendre que le monde est fait d'autre individu bien plus important qu'elle.

Le poing serré au maximum et posé sur sa cuisse, elle était prête à abandonner sa façon de vivre, son idéologie pour venir en aide à cette âme en plein délire. Seulement, lorsque la belle droguée s'enfonça dans le bois dormant, la résiliation avait disparu des cellules de Chizu. Elle n'avait pas envie de revivre les même horreurs vécus avec Kira. En plus, ce n'était pas son fort de jouer les nounous ou même de porter les bagages d'un 'je-me-la-pète' dans son genre. C'est ainsi qu'en magnifique égoïste doublée d'une salope, la jeune fille se releva comme si de rien était, sans prendre la peine d'aider Envy à porter son fardeau. Pour elle, c'était pas son problème. Il avait voulu la porter, qu'il la supporte maintenant! Quand à la japonaise, il était temps de...relevant la tête vers le mur opposée, elle fixa l'horloge qui affichait plus rien depuis qu'un petit idiot s'était amusé à piquer l'une des aiguilles. Qu'importe, c'était toujours l'heure d'une petite gâterie à la cafétéria! Il y avait des gâteaux plus succulents les uns que les autres. La pâtisserie française, la meilleure qu'elle ait pu connaître dans sa petite expérience de vie!

« Démerdes toi! Le secrétariat est à gauche au fond du couloir, mon Chou » répondit-elle avec un calme saisissant d'horreur, ses mains jetant les dossiers au visage d'Envy. Alors que quelques personnes s'étaient amassée pour voir ce qu'il était en train de se passer avec la nouvelle venue. Chizu ne semblait pas s'en occuper et c'est d'ailleurs ce qu'il était en train de se passer. Elle avait pourtant vue l'une des cuisses dénudées à la peau si fragile, les bras aux marques caractéristiques des traitements à outrances et l'état second qui était devenu un état latent! En tant que membre du Conseil, elle devait jouer son rôle de supérieure. De mener la gamine dans un endroit approprié c'est à dire: l'infirmerie. Cependant, elle n'en était pas motivée du tout, la flemme de se forcer à jouer les compatissantes alors qu'on la prenait pour la pire des connes ainsi que la bonne de service. Abandonnant son rôle ainsi que le couple non formés à leur sort, elle partait en direction du self.

« Mattaku bakarashii  » (c'est complétement débile)


[je suis vraiment désolée mais j'ai plus trop la main avec Chizu du coup, le caractère d'autres de mes persos ressortent....Si vous n'aimez pas ou n'appréciez pas la réaction (ce qui serait normal), j'éditerai aussitôt mais pour la longueur, je peux pas faire mieux....]
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Ven 27 Fév - 16:00

    Par chance la malade était légère, c'était le plus de l'affaire, le seul d'ailleurs puisque Chizu ne semblait pas avoir envie de s'occuper des bagages de la fille. Lui-même étant venu sans. Et celui-ci n'était que le premier moins, le second c'est que la gamine du comité de discipline était complètement indisciplinée - Le comble ! Au début, quand la malade avait commencé à délirer, il s'était inquiété. Elle avait tendu une main vers le plafond et s'était mise à parler d'une voix très faible. Ce court accès de folie avait au moins appris à Envy qu'elle était à peu près consciente de ce qui l'entourait. Elle avait appelé Chizu par son nom, chose étonnante, et l'avait dévisagée avant de se tourner vers lui ; alors sur son visage s'était composé un air horrifié qui disparut quand elle retomba dans le sommeil. Il était évident qu'elle hallucinait complètement, en un mot, elle était shootée ; au sens propre. C'est comme si son cerveau était dans un autre monde, même sa perception semblait déstabilisée. Envy profita de son sommeil apparent pour détailler le bras piqué. Aucun doute possible, elle sortait bien d'un asile.
    Le fait qu'une folle débarque dans le hall sans trop créer de remous était bien la preuve qu'il se trouvait chez les fous. D'ailleurs l'accueil de la Japonaise avait suffit à l'en persuader. Il y avait bien sûr autour d'eux des gens qui regardaient avec étonnement la scène, certains peut-être le prenaient pour un fou encore plus fou qu'eux parce qu'il avait donné un ordre à la pétasse de service. Libre à eux ; Envy n'était pas de ceux qui se laissent marcher sur les pieds.

    Chizu Kösaka semblait prise dans un terrible dilemne : aider selon son rôle ou disparaître, vaquer à des occupations moins compliquées. C'est vrai que c'est très difficile d'indiquer une chambre ou l'infirmerie à un mec qui se charge du reste. Mais peut-être que la perspective de porter les bagages de la malade avait suffit à la désespérer. Dans tous les cas elle avait déjà tourné le dos à Envy en lui indiquant aimablement au possible - c'est à dire sans le moindre tact - où il trouverait le secrétariat. C'était toujours ça, dira-t-on. Sauf qu'Envy n'était pas satisfait du tout. Il bouillait de colère et avait très envie de la tabasser. Vraiment, c'était la première fois qu'il avait à ce point envie de frapper quelqu'un et le fait que ce quelqu'un soit un canon ne faisait que renforcer son désir de lui faire mal, et de la faire sienne par là-même. Il en aurait fallu moins pour le décider à agir. Famëra toujours endormie dans ses bras, Envy se concentra sur le corps de Chizu, imaginant les jeux qu'il aurait avec elle une fois qu'elle serait liée à lui ; même ainsi il n'arrivait pas à évacuer sa colère mais elle se sublimait en une délicieuse scène de viol qui suffisait à exciter son désir. Parce qu'il avait remarqué que le désir était le déclencheur du pouvoir qui sommeillait en lui.
    Un sourire vint rompre l'inexpressivité du visage juvénile tandis que tous les muscles de son corps se contractèrent. Il se sentait trembler mais se savait parfaitement immobile, c'était le bouillonnement du pouvoir qui lui jouait des tours, comme toujours. Tout avait disparu autour de lui, il n'y avait plus que Chizu qui était figée dans une foulée, Envy voyait la scène à l'arrêt et son désir s'accrut encore tandis qu'il dénouait mentalement les liens qui maintenaient son esprit collé au corps. Il sentait venir la seconde des secondes, celle qui allait lui fait l'effet d'un rail de coke, qui allait le secouer de plaisir et de puissance. Puis ce fut l'éjection de l'esprit qui jaillit du corps comme une flèche pour aller se coller au corps de Chizu à la manière d'une nouvelle peau qui recouvrirait le moindre millimètre carré du canon. Alors comme un éclair les souvenirs et les pensées jaillirent accompagnés des puissantes vagues de plaisir qui allaient enchaîner Chizu à lui, faire d'elle son esclave.
    Et dans cette même seconde interminable se révéla à lui le pouvoir de cette mutante : son toucher était mortel.
    Envy sentit ses yeux s'écarquiller, mais en vérité c'était sa volonté qui défaillait, il fallait décidément être fou pour désirer une fille pareille. Avec une brusquerie peu coutumière Envy s'arracha à l'enveloppe spirituelle de Chizu pour réintégrer son corps au plus vite, mais dans sa hâte il avait senti une nouvelle émotion prendre entièrement possession de lui, une puissante répulsion à l'égard de cette fille qu'il ne désirait plus du tout.

    Quand la seconde prit fin, personne n'avait remarqué le changement, Envy ne souriait plus mais il demeurait debout avec Famëra dans ses bras. En revanche l'attitude de Chizu avait changé, Envy qui ne connaissait pas encore l'étendue de son don avait peur qu'elle fasse demi-tour pour le supplier de la prendre. Il souhaitait presque qu'elle le haïsse plus encore. Oui, qu'il la dégoûte autant qu'elle le dégoûtait, c'était ce qu'il aurait voulu, même s'il n'y croyait pas trop : son don n'avait jamais généré autre chose que du désir, pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ?

    Avant que la folle furieuse ait le temps de lui sauter dessus, Envy se retourna vers un élève X et lui demanda de prendre les bagages de la fille et de le conduire à l'infirmerie. Mais un coup d'oeil à la Nippone qui venait de le quitter lui apprit qu'il ne la fuirait pas si aisément. Un dernier détail vint lui chatouiller l'intellect : pourquoi le regardait-elle avec une haine aussi ouverte ? Elle aurait dû crever de désir !
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Lun 2 Mar - 20:00

« Chizu? Chizu ça va? Tu as l'air toute pâle?Tu es malade? »

La jeune fille fixait ses mains avec intensité. Elle n'avait pas pu le rêver! Non cette sensation étrange qui venait de lui parcourir le corps, ce n'était pas la simple imagination de son esprit! Ce n'était pas possible et pourtant, rien n'avait changer dans son corps. Elle semblait encore entière, au toucher de son crâne, ses cheveux n'avaient pas disparu, ni ses yeux, son nez ou même ses lèvres. D'ailleurs, sa bouche semblait plus pâteuse tout à coup, comme si elle venait de sortir d'une nuit de sommeil en plein désert. Que c'était-il donc passer? Un coup d'œil par-ci par-là...rien, il n'y avait rien du tout à part quelques étudiants qui la fixaient elle ainsi que la porte derrière. Où plutôt les deux abrutis qu'elle avait laissé pour favoriser la dégustation d'une pâtisserie. Ils importaient plus! Ce n'était que deux points dans un univers remplis d'étoiles et de sucres. Cependant, le cœur de la gamine ne battait plus aussi fort pour ces friandises. Non, à la place, il y avait quelque chose d'autre, de bien plus fort, un goût intense, amer et qui faisait vibrer son corps telle un sextoy mis sous pile.

« Tu n'en faisais plu pour Chii. J'ai vès bien » murmura t'elle en essayant de chercher la source de cette sensation nouvelle ainsi qu'en tentant de retrouver les images qui avaient parcouru son esprit quelques secondes plutôt. Ça avait pourtant été si claire dans sa tête et malgré cela, il ne restait aucunes traces. La seule chose qui lui était certaine était que ça n'avait rien de personnel, ce n'était pas ses souvenirs mais ceux d'un autre. Or, à part le toucheur de fesse, personne n'avait porté la main sur sa peau! En plein casse-tête, la gamine repoussa la jeune femme qui s'inquiétait pour son sort. Il fallait qu'elle parte d'ici au plus vite, une chose lui oppressait l'esprit en lui hurlant de partir, de fuir une personne en particulier. Et ce avant que...

« Toi! »

Trop tard, elle venait de comprendre ce qu'il se tramait dans sa petite tête de blondinette. Elle en avait après ce bâtard d'Envy More! Pourquoi une haine aussi forte envers ce mec qu'elle ne connaissait pas et dont elle se moquait éperdument il y a peine quelques secondes? Chizu ne pouvait l'expliquer, elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'il était en train de se passer dans sa tête. Le seul point clair dans ce néant de réalisme était qu'elle ne désirait plus qu'une chose: qu'il souffre beaucoup. Vu qu'elle ne l'avait encore jamais côtoyer plus de deux minutes, qu'elle n'avait fait que lire son dossier, la jeune fille n'avait rien pour le manipuler au niveau de ses sentiments si petits soient-t'ils. Elle adopta une solution bien plus facile et qui ne demandait pas l'utilisation de ses neurones. Comme un chien enragée, elle se rua sur sa proie avec une telle férocité que personne ne put l'arrêter vu la vitesse auquel elle avait franchi le peu d'espace qui la séparait des deux nouveaux venus. Ne plus savoir pourquoi on déteste une personne, était une raison valable pour péter un plombs...si vite pensée et si vite fait. La seule réponse de la jeune fille qui s'approcha le plus possible d'Envy pour lui mettre son poing en plein visage.

C'est à ce moment qu'on remarque qu'il y a deux sortes de filles: la majorité sont celles qui giflent, ouvrent bien la main et ne frappe moins fort que le bruit qui en découle. Puis, il y a les autres, moindre que les premières, elles sont celles qui ont des comportements de mecs dans les bagarres. Les poings très serrés, la force décupler par la vitesse du coup, elles arrivent à faire très mal et sans y jouer un orchestre. Comparée à son corps de bimbo,Chizu était ce dernier genre de fille, habituée aux contacts violents et rapprochés avec des mecs, elle savait où et comment frapper pour faire très mal. Son instinct se réveilla en cet instant où son poing rencontra le visage très doux du blond. Les yeux rivés sur son adversaire tel un chaton devant une souris, elle n'avait pas bougé d'un cil. Les battements de son cœur résonnaient dans sa tête comme des coups de tambours au fond d'un puit. Ses doigts étaient assez douloureux, elle devait donc y avoir été comme une bourrin...Tant mieux...Il ne méritait rien d'autre de toute façon . Cependant, un électrochoc fit bondir son cœur, un lien s'était crée entre eux lorsqu'elle l'avait toucher. Ça n'avait été que minime certes et pourtant assez...alors qu'elle se rappelait de la porte de l'orphelinat jusque là inconnu pour elle. Elle se sentait trembler sans bouger pour autant, un peu paniquée, elle tourna la tête de tout coté pour comprendre.

« 何 (Qu'est-ce...) »

Fusillant Envy du regard, elle l'aurait bien fracasser contre le mur s'il n'avait pas eu Famëra dans les bras! D'un coté, il avait de la chance d'avoir voulu porter un tel fardeau! Sauf que ça ne pouvait pas arrêter une japonaise pleine de colère. Elle empoigna aussitôt le garçon par le col de son haut et quand ses doigts effleurèrent la peau du cou masculine, Chizu poussa un petit cri au moment où elle se sentit partir de son propre corps. Apeurée, elle lâcha le garçon pour reculer de quelques pat. Le souffle court, elle sentit sa tête tourner et pour enfin de compte, se laisser retomber au sol prise d'un petit malaise.

« Kuso...Que quelqu'un les emmène à l'infirmerie »
ordonna t'elle aux personnes présentes à l'entrée. Alors que la main sur sa poitrine se faisait plus pressante.
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MessageSujet: Re: On est tous passé par là.   On est tous passé par là. Icon_minitime1Mar 3 Mar - 22:32


    " Mother fuckin' whore ! "


    Envy voyait des étoiles et sa mâchoire le lançait. Pendant un instant qui a semblé durer une nouvelle éternité, il avait aperçu un poing arriver sur lui et avait esquissé un mouvement pour l'éviter : trop tard, et avait resserré sa prise sur la malade qui était encore dans ses bras. Quand son regard fût de nouveau alerte, Envy poussa cette exclamation dans sa langue maternelle qui n'était pas très reluisante pour la fille qui venait de le frapper, de le jeter à terre, et de le relever. Adossé au mur, le jeune nouveau commençait à se demander s'il n'aurait pas mieux fait de continuer à vivre au dépend d'autrui ; gagnant sa vie en prenant son pied : un gigolo de seize ans, allez y croire. Mais Envy avait d'autres priorités : ses souvenirs lui revenaient lentement, mêlés à ceux de Chizu, pendant une seconde il ressentit une violente haine envers lui-même qui disparut aussitôt.
    Qu'est-ce que cela signifiait ?
    Tête baissée, réfléchissant à toute vitesse, Envy se souvint de ce qu'il avait vu du don de la fille : elle pouvait voir ses souvenirs et copier son pouvoir. Mais il n'aurait pas dû ressentir les émotions de Chizu, ce n'était pas normal : son don s'était toujours limité à créer du désir chez ses cibles. Était-elle seulement en colère de se sentir attirée par lui ? Envy pouvait réfuter cette thèse au moment même où il l'énonçait. Il n'avait aucun doute sur le souvenir qu'il avait eu, il était de Chizu et exprimait une haine immodérée à son égard. Non, quelque chose s'était passé. Envy commença à se demander si la Japonaise n'avait pas été immunisée contre lui et en le sentant dans sa tête elle se serait énervée. Mais là encore c'était impossible, parce qu'il avait vu son don, il le connaissait, et ça n'avait aucun rapport. La seule explication restante était que c'était lui qui avait fait naître en elle cette haine, mais comment ?

    Avant qu'il ait pu réfléchir à cette question, il entendit la voix de Chizu résonner près de lui, elle demandait qu'on les emmène, Famëra et lui, à l'infirmerie. Elle semblait avoir beaucoup de mal à se retenir de le frapper. Envy qui avait très vite réussi à maîtriser sa colère pour pouvoir réfléchir la tête froide, se releva en soulevant la malade sans difficultés. Il s'étonnait silencieusement de la force du sommeil de la fille qui n'avait pas réagi à sa chute. Envy la regardait avec une certaine tendresse, comme on regarde un objet très précieux qu'il ne faut surtout pas abîmer. Elle était en un seul morceau, en cet instant c'était le principal pour lui. Après tout sa mâchoire lui faisait mal mais ce n'était pas intenable, il avait toujours pensé que les coups faisaient mal quand il voyait le corps se tordre sous la pression du coup, mais en réalité la douleur était moindre, le taux d'adrénaline et d'endorphine libéré par le cerveaux était tel qu'il se sentait en pleine forme. Il avait encore plus d'énergie qu'avant de soulever l'évadée de l'asile ; le poids alors négligeable de la fille était devenu insupportablement léger, Envy voulait faire de gros efforts ; son corps désirait du mouvement, l'adrénaline le faisait trembler, pendant un instant il voulut poser Famëra pour aller chercher sa revanche, une telle énergie semblait rendre impensable la possibilité de l'échec, il ne pouvait que relever tous les défis.
    Mais ses bras restèrent serrés fermement autour du corps presque nu de la jolie blonde et il emboîta le pas à quelqu'un qui avait décidé d'obéir très vite à Chizu.

    La marche ne fut pas longue et pourtant Envy eut largement le temps de réfléchir à tout ce qui venait de se passer : le corps contraint par la raison à s'engager dans une voie non-violente renvoyait toute l'adrénaline au cerveau pour que l'esprit profite de toute cette puissance. Pendant un moment ce fut trop, il se voyait tabasser Chizu, la détruire complètement, puis petit à petit - mais très vite quand même - il revint sur des sujets qui lui posaient problème : comment avait-il pu éveiller de la haine chez Chizu ?
    Il paraissait évident à présent que son don ne se limitait pas à créer du désir chez les autres mais il avait procédé de la même manière que d'habitude ... Non ?

    Lorsqu'il franchit la porte de l'infirmerie, l'infirmière se leva d'un bond en indiquant un lit. Sans un mot Envy alla déposer Famëra sur le matelas dur du lit de camp et tourna son visage douloureux vers la femme. Elle avait une quarantaine d'années, l'air soucieux, les cheveux grisonnants, elle devait en avoir vu de toutes les couleurs dans cette école de fous. Envy soupira et dit d'une voix atone :


    " Elle est shootée. Un bon repos devrait suffire. "


    Il allait sortir quand l'infirmière le héla.


    " Dis donc, jeune homme ! Où penses-tu aller comme ça ?! Les malades et les blessés restent ici au moins le temps que je m'en sois occupée d'habitude. ! "


    Le jeune homme s'arrêta et poussa un soupir en se rappelant du coup qu'il avait reçu quelques minutes plus tôt, il hocha la tête et alla s'asseoir sur le lit à côté de celui de la vraie malade.

    " T'as reçu un vilain coup, dis moi. Qui est-ce qui t'a fait ça ? "


    Envy sourit en pensant à la tête de la chargée de discipline quand on s'occuperait de son cas et qu'elle n'aurait plus son mot à dire.


    " Chizu Kösaka, celle du comité de discipline. "


    L'infirmière soupira en même temps que lui et continua de l'ausculter ; ce ne fut pas long.


    " L'hématome disparaîtra vite, évite de l'énerver à l'avenir. "


    Le garçon acquiesça et s'en alla. L'autre avait posé les bagages de la malade dans un coin de l'infirmerie et c'était enfui depuis longtemps, laissant Envy chercher seul sa chambre ; mais ce n'était pas un problème, ce dernier avait désormais matière à réflexion et marcher l'aiderait à se concentrer.


    | Fin du sujet |

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